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Potosi.

 

 

C´est l histoire de trois petits nains qui partent à la mine...

Johnny, préparant la dynamite.

 

Les mines de Potosi sont tuojours en activité, mais alors qu elles étaient les plus grandes mines d argent du monde durant la colonisation espagnole, aujourd hui, ce sont des mines coopératives qui survivent grace a l extraction principalement de zinc et d´etain.

Mardi matin, nous partons, accompagnés de notre guide, Johnny, ancien mineur reconverti en guide, vers le Cerro Rico, a montagne oú se situent les bouches d entrée. Nous nous arretons au marché pour acheter de la coca et des cigarettes pour les mineurs, mais aussi de l alcool a 96 degrés qu ils boivent en fin de semaine. La petite surprise: la dynamite, en vente libre; en gros l attrape touriste du coin. Et nous nous sommes faits attraper! Mais franchement on regrette un peu... Johnny a préparé l explosif, a un peu joué avec pour que l on prenne des photos, mais non merci, et puis il a couru dans la vallée entérer le baton de dynamite. Explosion impressionnante. Notre degout est arrivé avec le minibus de touristes qui suivaient lorsque le papa préférait tenir sa caméra que de boucher les oreilles de son petit bébé. Mais grace a un coup de colère de Yannick, il a enfin pris conscience que ca pouvait exploser les tympans de sa progéniture.

Suite á ca, nous rentrons dans la mine elle meme: obscurité totale,beaucoup d eau, vapeurs chimiques ( poussières de silice, gaz arsénique, vapeurs d acétylène, amiante ). Nous avancons á petits pas, croisant quelques mineurs, guettant les implosions qui paraissent loin.

 

Les mines coopérative du Cerro Rico.

Un wagon. Le quartier des mineurs des années 80. Le Cerro Rico. El tio Yannick trinque avec el Tio.

Un wagon.
Un wagon. 

Johnny nous parle de son expérience dans la mine. Il a commencé á 14 ans. Avant 1986, des enfants pouvaient travailler dès 7 ans a l intérieur. Les femmes travaillent à l extérieur.

Les risques sont très élevés. Il y a beaucoup d accidents à l intérieur, dus aux ébouements et aux explosions mal controlées. Les vapeurs chimiques provoquent des silicoses, les mineurs en meurent au bout de 7 à 10 ans de travail.

Il existe, depuis 1986, 44 coopératives pour toute la montagne. La journée de travail réglementaire est fixée à 8 heures mais beaucoup de mineurs travaillent jusqu à 12 heures par jour pour gagner plus. Tout le travail s effectue à la main et à la dynamite, presque pas de machine électrique à l intérieur. Les mineurs travaillent par deux. Ils sortent 20 wagons pesant une tonne par journée de travail. Ils poussent le wagon sur 800 mètres à 4. Le plus petit salaire pour un mineur qui travaille à l intérieur est de 40 euros par semaine; il faut ensuite déduire la dynamite qu il achète lui meme et le nécessaire pour s éclairer dans la mine.

A chaque entrée de bouches, on peut trouver el Tio. Les mineurs s assoient autour de lui, lui allument une cigarette qu ils lui déposent dans la bouche, puis metent de la coca sur sa tete, ses bras, ses jambes et son sexe, et à ses pieds pour la Pachamama ( déesse de la terre) et ils en machent tous ensemble. Puis des gouttes d alcool a 96 sont déposées sur la tete pour la concentation des mineurs, sur l oeil pour la vision des bons endroits où creuser, sur les bras et les jambes pour la force et sur le sexe pour la fertilité. C est l occasion de trinquer avec lui et de prouver sa virilité: il faut rester droit et fort en avalant l alcool pour mériter de tavailler dans la mine. Clémentine a été très fière de montrer à notre guide qu une femme pouvait travailler dans la mine!

 

Photos de groupe au Salar de Uyuni.

 

 

L arbre de pierre et les flamands roses.

 

 

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