el bus

Vendredi, Gioconda a decide d'emmener tous les eleves de l'Institut au Parc de sciences et de decouvertes d'Estelimar, qui se situe a une heure de Condega. Pour l'occasion on prend le bus de l'institut, le chauffeur (mon ami Wil), et tous les enfants surexites qui chantent et crient tout au long du trajet.

Sur la route on passe devant les maneges de Condega, car en ce moment ce sont "las fiestas patronales" de la ville. C'est la fête tout le temps : le carnaval samedi soir ( dont Ilse est la reine) avec des concerts, la boxe dimanche, le defile hyppique la semaine prochaine...J'ai voulu prendre en photo les maneges car ils me proposent de monter dans la grande roue mais j'hesite encore et j'attends vos conseils.

A 9 heures, nous voila a Estelimar ou apres avoir regardes les tortues nous nous separons pour la visite. Moi je pars avec les grands, Santos et Gioconda.

"Histoire du café" pour les hispanophobiques comme Cléclé

C'est Eduardo, le pote de Gioconda, qui nous a fait la visite et il a commence par le cafe et surtout, l'importance qu'il a au Nicaragua. La production du café fait vivre 250 000 familles au Nicaragua.

Il nous a precisé que la production fluctuait chaque année, une bonne saison est toujours suivie d'une mauvaise. Il a expliqué aux élèves que le prix du café dépendait du marché international et qu'actuellement les prix avaient beaucoup baissés.

Il a rappelé que le Nord du pays gagnait souvent un prix international "la tasse de l'excellence" et que le café des "hauteurs" etait reconnu comme l'un des meilleurs café du monde.

Nous sommes ici en presence de fervents defenseurs de l'environnement ! Et croyez-moi, ils ont forts a faire au Nica. Mais pour ce qui est de l'Institut, rassurez-vous, ils sont largement relayes par la Gioconda !

Eduardo a présenté le thème de l'environnement comme le plus complexe et le plus important pour le Nicaragua. Aujourdh'hui, le pays perd 100 hectares de forets chaque année. Il a expliqué les conséquences dramatiques que cela avait pour l'environnement. De plus, il y a aujourd'hui un trafic de bois illégal qui accentue ce phénomène.

Il a rappelé que le Nica est le pays d'Amérique central qui a le plus de terre mais que c'est également celui qui produit le moins ( plus de la moitié des terres sont inutilisées).

Il a montré aux élèves les conséquences néfastes de bruler les terres, pratique courante au Nicaragua, notamment chez les agricultures plus agés. Il leur a dit de l'expliquer a leurs grands-parents et Giocon  en a remis une couche en rappelant les risques de mettre des produits toxiques sur les terres. A l'institut elle commence a planter mais refuse categoriquement a son jardinier de bruler la terre ou de mettre des insecticides. En revanche elle apporte chaque matin sa poubelle de déchets biodégradables pour enrichir la terre.

Eduardo a expliqué que l'environnement était en danger à cause des ordures, de la déforestation mais aussi à cause du problème de l'eau. 75% de l'eau du Nica est contaminée et plus de 3000 enfants meurent avant leur 1 an du fait de ce problème. L'autre difficulté liée à l'eau vient du fait que Le Nica n'arrive pas à "gérer " l'eau du pays : 450 000 m3 du rio San Juan se perdent à chaque seconde dans l'océan.

eduardo leur a montré un système artisanal d'irrigation qui n'est pas couteux et qui permet d'arroser les terres de manière efficace sans gaspiller d'eau (au Nica les coupures d'eau comme d'électricité sont quotidiennes). Bien sur, Giocon et conquise et veut la meme chose, moi je dis oui mais pas avec des bouteilles de Coca s'il vous plait !!!!!

Eduardo a également fait de la politique en les mettant en garde sur le marché de libre échange signé entre les Etats-Unis et Les pays d' Amérique centrale. IL a commencé par leur expliqué que ce que produisent les pays d'Amérique centrale en 1an, les Etats-unis le produisent en 2 jours. Le Nica utilise 10 millions de barrils de pétrole par an et les Etats-Unis 40 millions par jour. On voit que ces pays sont sur un pied d'égalité pour parler de libre échange... Selon Eduardo, ce traité appelé CAFTA a plusieurs objectifs plus ou moins avoués comme construire un canal interocéanique au Sud du Nica. De plus, l'Amérique centrale possède 7% de la biodiversité mondiale, ce qui représente un intérêt scientifique important. Enfin, dans une dizaine d'années, les Etats-Unis vont certainement ètre obligés d'importer 18% de leur consommation d'eau. Or, L'Amérique centrale possède 11% de la réserve d'eau potable du monde et le Nica est le pays qi en a le plus, ce n'est pas le pays des lacs pour rien...

Pour résumé : attention, ils veulent encore nous entuber ! 

Eduardo explique le fonctionnement d'une serre

On continue de déambuler dans le jardin mais j'avoue que je me passionne moins pour les serres ou la culture d'alombrics..J'ai toujours préféré la politique internationale !

Si, la carcasse de voiture m'a impressionnée, je n'avais jamais vu ca. Et c'est bizarre d'ailleurs !

L'interview de Lizbeth, l'élève tica, qui arrive du Costa Rica

Au retour du jardin une chaine de télé locale attendait pour interviewer le directeur, Eduardo. Du coup, il en ont profité pour interview la psychologue Gioconda et une des élèves toute "émotionnée".

Ensuite les élèves ont regardé une vidéo sur la pollution pendant que moi j'étudiais de prêt la carte du Nica et que je comprenais une fois de plus l'appelation "pays des lacs et des volcans".

Après, les élèves ont observédes cellules animales et végétales aumicroscope et giocon était trop contente car ils n'ont pas de microscope à l'Institut et elle voulait absolument qu'ils voient ca. elle les avait fait travaillé sur ca pendant toute la semaine précédent la sortie. En guise de cellule animale, nous avons eu le droit à des cellules de la peau d'Isamar (élève de l'Institut) qui a eu peur de se voir couper la main...Pour finir nous avons observé un sale moustique et je l'ai regardé droit dans les yeux pour lui faire peur mais apparemment ca a pas fait peur à ses potes car je suis couverte de boutons !!!