americalatina
federation des femmes cubaines et los abuelos
Mais le soir c'est la rechute : sortie avec Maykel qui se fait controler a deux reprises par des policiers qui, selon ses dires, lui rappellent qu'il est interdit de se ballader avec des étrangers. De nouveau, la perplexite nous gagne.
Jeudi nous nous rendons à la Fédératiuon des Femmes Cubaines ( FMC ) où l'on rencontre Carolina, chargée des relations internationales. 85% des femmes cubaines adhèrent à la Fédération qui se dit révolutionnaire. La FMC est une ONG. Et Clémentine, comme une bonne petite francaise habituée à la force d'opposition au gouvernement demande : "et vous êtes souvent en contradiction avec le gouvernement ?" Carolina met un temps à répondre, surprise. Elle nous explique que pour le gouvernement, la FMC est porte parole des femmes et il s'adresse donc à la Fédé lorsque il aborde un sujet qui touche à la femme cubaine. Carolina compare avec les organisations féministes françaises qu'elle a découvert dans son Tour de France et dit que les organisations ont peu de poids, sont peu coordonnées et éparpillées, et surtout elles sont prêtes à réagir à ce que le gouvernement vote et applique. De plus, Cuba est pays où la parité hommes femmes ne fait plus débat. Les femmes de la Fédération sont présentes dans l Assemblée oú elles défendent leurs droits . La parité numérique n est pas obligatoire, la parité dans la compétence est effective. Nous sommes conquis à 100 pour cent. Nous quittons la FMC et Carolina pour rejoindre la Casa de los abuelos, entre la maison de retraite et la maison de quartiers, les vieux font des activités et mangent le midi et peuvent partir en visite . Actuellement en travaux, líntendante , 77 ans, nous parle de son métier avec passion et nous montre les albums photos de l ínauguration de la casa par Fidel qu elle a connu lorsqu elle etait etudiante. Elle nous raconte que lors d une manifestation, Fidel a été le seul à rester malgré les avertissements des militaires de Batista, au milieu avec son drapeau. Cette casa est financée par lÉtat, les abuelos paient deux fois rien au mois pour les repas du midi et les activités l aprem. Puis le soir ils repartent chez eux. Lámbiance est bon enfant et on a pu voir des photos de mariage entre abuelos. Nous sommes une fois de plus impressionnés par l´attention portée à l être humain. Cette intendante recueille l´histoire de chaque abuelo dans un carnet pour la mémoire. A 77 ans, elle ne veut pas prendre sa retraite et elle prend soin de la casa même quand celle ci est en travaux.
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Sante, presse, travail et jeunesse.
Nous visitons l hopital Calixto Garcia qui ressemble a une ville avec des batiments vides, en renovation depuis plusieurs années. Nous nous rendons au service des allergies oú une amie de Pierre, Mirtica, allergologue, nous explique le système de santé. Ce dernier est gratuit, meme pour les specialités mais il faut avoir vu un generaliste avant.
Nous visitons ensuite le CIJAM Campamento Internacional Julio Antonio Mella, qui recoit actuellement une brigade europeenne. Le CIJAM est un chantier international qui accueille des brigades de tous ages, avec en gros le matin travail aux champs, et l aprem des conférences sur Cuba. A la base , le CIJAM a été fondé par des brigades chargées de fonder des écoles dans la perspective du programme d alphabétisation de Fidel à la victoire de la Révolution. Le directeur du CIJAM, Juan Carlos, passe l aprem avec nous, nous fait la visite et nous parle de la Révolution. Il nous dit qu il ne faut pas idéaliser Cuba, qu il y a beaucoup de faiblesses comme dans tous les régimes, que la Révolution n est pas finie, qu elle est en construction et qu il y a beaucoup de choses à faire. Nous rencontrons les 6 francais de la brigade qui sont pour la plupart des bons vieux clichés de la France de gauche et dont on prend vite congé...
Presse: le lendemain, au service francophone de RHC, Radio Hanvana Cuba, la radio était bien receptionnée avant grace aux antennes soviétiques. Désormais cest plus difficile, de plus ils doivent changer souvent de fréquence car ils sont brouillés par des radios pirates de Miami. Nous donnons nos impressions sur Cuba dans une interview et posons des questions sur la liberté de circulation et d expression des cubains. Elle nous répond que certains jeunes demandent et harcèlent les touristes pour avoir de l argent ou autre chose. Elle les qualifie de délinquants. En ce qui concerne les gens qui refusent de parler de politique, elle nous parle de l opposition. Les opposants existent dans le pays mais elle rappelle que si les USA interviennent ils ne feraient pas de différence entre les révolutionnaires et les opposants. Si le régime change, les opposants perdent aussi les acquis sociaux et cela personne ne le veut
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Premiere partie du voyage: dernier jour.
Mis à part les interrogations que nous avons sur l attitude des policiers et le régime touristique qui nous parait limite, au bout de cette premiere semaine nous sommes enthousiastes en pensant aux domaines que nous avons pu découvrir: l´éducation et la santé à la Elam, la condition des femmes à la FMC, celle des personnes âgées à la Casa de los abuelos...
Le dernier jour de Pierre à la Havane était à la base consacré à la rencontre avec une journaliste, rencontre annulée, pour cause? Un scandale dans lágence ou nous avons acheté nos billets pour le Vénezuela. Mais Pierre, " décoré du Comité Central", arrange tout.
Avant de partir, Pierre nous explique le fonctionnement des maisons à Cuba. Les gens ne sont pas propriétaires dans la mesure ou ils ne peuvent pas vendre. Les maisons s echangent, se permutan. Les gens désirant déménager mettent une affiche sur leur porte, se permuta et attendent que quelqu un veuille échanger et se manifeste. Ils peuvent aussi proposer a quelqu un d echanger de maison. Il existe aussi se permuta 1 por 2, une maison contre deux. Pierre nous explique que lorsqu un homme veut une maison, il en fait la demande a son entreprise quel qu elle soit. Celle ci lui accorde un congé, des matériaux et les ouvriers pour la construire. Encore des interrogations, on parle de succession, de cas possibles d arnaque mais Pierre a du répondant jusqu a son départ.
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Seconde partie: sur la route!
Samedi matin, 6h, Yohan est au rdv pour partir à l aventure. Il propose de partir en train et nous le suivons de terminal en terminal pour finalement sauter, et je pèse mes mots, dans un train pour Cienfuegos. Une fois dedans, on apprend que les 200 kms vont être parcourus en 12 heures sur des rails au milieu des champs, recouvertes par l herbe et autres choses...Le train cubain ne coute rien et on sait pourquoi, les changements de rail sont permanents et font mal au derrière. On croit que l aventure est finie en arrivant à Cienfuegos et nous pensons avoir bien mérité notre nuit chez les amis de Yohan mais non! Le père de famille nous apprend qu il n a pas le droit de recevoir des étrangers chez lui car il pourrait êrte dénoncé par le CDR, Comité de Défense de la Révolution, et être soupconné de recevoir de l argent en devises ( en CUC ) ce qui est formellement interdit car les gens qui travaillent dans le tourisme paient un impot très élevé pour tenter de ne pas creuser les inégalités dans le pays. Il nous aide à chercher un hospedaje bon marché, nous quatre chargés dans une calèche qui fait des détours à n en plus finir car il n a pas le droit de recevoir des devises meme si nous nous payons en monnaie nationale! Tous les hospedajes refusent de nous prendre a quatre dans une seule chambre car c est interdit. ILs doivent remplir des registres ou ils ne peuvent marquer plus de deux personnes par chambre avce des controles. Nous rentrons dormir finalement chez les amis de Yohan pour cette nuit. Nou sommes réveillés en pleine nuit car les garcons sont allés a l immigration pour nous déclarer avant qu une denonciation arrive sur leur bureau, et l immigration refuse formellemetn l exception. Le départ de la maison des amis de Yohan est difficile, ils s excusent de ne pouvoir nous aider comme ils le souhaiteraient. 3h du mat´, sur la route avec nos sacs en pyjama, pour se rendre dans une maison coloniale, tapis rouge et peau de bête; dégoutés, nous nous endormons dans cet horrible hospedaje pour touristes pétés de tunes bien qu une fois de plus, la maitresse de maison fasse tout pour nous aider, comme la plupart des cubains que nous avons rencontrés.
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